MISSION JEANNE D'ARC, EPISODE II : LES MIDSHIPS S’ENTRAÎNENT A TERRE.
C’est par une légère brise de printemps que l’équipage du BPC « Dixmude » largua les aussières, dans la poussière et la chaleur étouffante d’un vendredi à Beyrouth. L’amertume de quitter le Liban, ses montagnes, ses vestiges et ses charmes orientaux n’altérait en rien l’enthousiasme des midships de naviguer vers des horizons inconnus.
Les périodes de cours, de quarts et d’intégrations dans les services du bord se succédaient alors à un rythme soutenu. Bientôt, escortés par leurs jumeaux cédés à la marine égyptienne, le Dixmude et le Surcouf passèrent le mythique canal de Suez pour lequel nos grands anciens se battirent en vain. Les préparatifs pour le grand exercice d’infanterie MTIA prévu après l’escale à Djibouti débutèrent pour la promotion EAOM 2018 : les midships, en guise d’acclimatation à la chaleur africaine, faisaient de bon cœur chaque jour, sac au dos, maints tours de pont d’envol, tandis que les fanas commandos s’affairaient aux préparatifs de ce qui devait être la manœuvre d’infanterie la plus aboutie de toute l’histoire militaire.
Enfin, le jour de la délivrance arriva, et la moitié des midships, armés jusqu’aux dents, s’envolèrent en hélicoptère pour la plage d’Arta, à l’Est du pays, rejoints peu après par la mer par leurs camarades improvisés en ennemis. Les premières escarmouches commencèrent, conduites méthodiquement par un état-major fusilier-commando constitué spécialement pour l’occasion. La splendeur majestueuse du désert rocailleux djiboutien invitait à un recueillement que seul le bruit de quelques cartouches à blanc tirées à l’aveuglette interrompait. Enfin, après deux jours de crapahute et de combats épars, l’une des deux armées se rua sauvagement sur l’autre en un assaut des plus confus. Le lendemain, éreintée mais enthousiaste, la promotion EAOM 2018 appareillait pour Chennaï.
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