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« Notre océan, notre avenir : unis pour une action urgente »

Actualité générale de l'Alliance Navale

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14/06/2025

La troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC3) qui s'est achevée le 12 juin 2025 visait à appuyer la réalisation de l’objectif de développement durable "conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines". Réunissant 64 chefs d’État et de gouvernement et 30 chefs d’organisations onusiennes, l'UNOC3 a conclu ses travaux par l’adoption d’une déclaration politique intitulée « Notre océan, notre avenir : unis pour une action urgente », qui consacre le souhait d'une gouvernance multilatérale de l’océan. L'enthousiasme des participants et de nombreux médias ne peut masquer l'absence d'instruments juridiques ou de moyens de coercition permettant de garantir la mise en œuvre des décisions prises. Là encore, le rôle fondamental de la Marine nationale, qui fêtera en 2026 son quatrième centenaire et dépasse par ses attributions le simple rôle de "force armée", est primordial.


Nous affirmons qu’il faut améliorer la conservation et l’exploitation durable de l’océan et de ses ressources en appliquant les dispositions du droit international figurant dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.


Nous nous félicitons d’avoir décidé de prendre des mesures ambitieuses pour protéger, conserver, exploiter de manière durable et restaurer l’océan et ses écosystèmes.


Nous ferons en sorte que, d’ici à 2030, au moins 30% des zones terrestres et des eaux intérieures, ainsi que des zones marines et côtières, soient dûment conservées et gérées grâce à la mise en place d’aires protégées bien reliées. 



Le Président de la République s'est rendu à Nice du 8 au 10 juin et a prononcé un discours d'ouverture le 9 juin saluant une "victoire pour nos océans"  tout en s'empressant de souligner la fragilité de cette victoire qui "requiert des actions rapides et [...] ne suppose aucun recul". Lors de la conférence de presse, il a reconnu que les États-Unis étaient le "grand absent" de la conférence, regrettant l'absence de la "1ère puissance maritime", tout en affirmant que la France serait la "2e puissance maritime au monde" tout en reconnaissant que les territoires ultramarins dont l'avenir français est questionné, la Polynésie française et la Nouvelle Calédonie appartenant toujours aux dix-sept "territoires non-autonomes" constituent la seule raison de ce rang autoproclamé.

La 1re puissance maritime n'est pas là. La 2e puissance maritime au monde, c'est la France, grâce à nos territoires ultramarins, et en particulier la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie, la Guyane, nos Antilles, la Réunion, Mayotte. Et il y a eu des décisions très fortes qui ont été prises par le gouvernement polynésien. Et puis tout le reste du monde est là. On a la Chine qui est présente au niveau très haut gouvernemental, et on a tous les pays qui comptent pour ce combat.

La lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée comme le respect de l’Accord portant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale ont été au cœur des discussions et rappellent malheureusement les multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies restées sans réponse. La Fédération de Russie a ainsi estimé que l’Accord BBNJ - Marine Biodiversity of Areas Beyond National Jurisdiction contredit la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et « va au-delà » du mandat de certaines organisations régionales. Le "grand absent", qui n'a jamais ratifié le convention de Montego Bay; a quant à lui dès le 24 avril 2025 affirmé son droit à exploiter les ressources minérales des fonds marins quand l'éphémère secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargé de la mer, Hervé Berville affirmait devant les députés défendre « le combat du siècle si nous voulons être crédibles en matière de préservation de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique ».

La loi de programmation militaire pour les années 2024 à 2030 prévoit à l'horizon 2035 une douzaine d'avions de surveillance Albatros, moins d'une dizaine de patrouilleurs basés hors de la métropole et six corvettes qui restent à définir et commander. Une "action urgente", vraiment ?

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